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Un des « carrefours » organisés dans le cadre du Festival International des Métiers de la Montagne de Chambéry traitait de la gestion d’un accident de montagne de grande ampleur.

Une matinée très intéressante, consacrée d’abord aux aspects médicaux et décisionnels de la problématique « multi-victimes » : nombre de victimes, localisation, état, urgence d’évacuation, choix du lieu d’hospitalisation… Liés à l’intervention de divers services de secours sur de grands espaces et dans un contexte difficile en termes de communication, de coordination et de prise en charge médicale, ils ont mis en évidence que la médecine de catastrophe n’est pas de la médecine d’urgence format XXL mais une pratique différente et très spécifique imposant un entraînement particulier, une préparation effectuée bien en amont et une importante coordination entre acteurs. Des caractéristiques auxquelles s’ajoutent un langage, des outils et des raisonnements particuliers, autant d’éléments communs à la résolution de nombreux types de situations de crise. L’aspect secours a été illustré par l’évacuation de la télécabine de la Vallée Blanche de septembre dernier, laquelle a mis en lumière la difficulté à composer avec un environnement changeant, des informations incertaines ou incomplètes et dans une situation inédite en raison de l’altitude et de l’ampleur de la zone d’intervention.
Les spécialistes étaient venus nombreux assister à ce « carrefour » conçu par le PGHM de Bourg St Maurice avec la participation d’un médecin urgentiste de St Jean de Maurienne, mais les intervenants ont su éviter l’écueil du débat technique accessible aux seuls initiés et retenir efficacement l’attention des auditeurs venus découvrir l’organisation d’un secours en montagne complexe ou intéressés par la gestion de crise au sens large.

http://www.ledauphine.com/faits-divers/2016/11/24/un-encadrant-du-caf-renvoye-en-correctionnelle