incertitude

Parce que nous privilégions souvent une approche probabiliste des risques dans des situations d’incertitude, trois citations contribuent à expliquer pourquoi la pensée rationnelle est si peu efficiente en univers incertain et pourquoi le recours à l’intuition peut constituer un véritable atout.

Elles éclairent également certains principes, tels la simplicité et la clarté dans l’exposé des situations, appliqués par des structures militaires et policières spécialisées dans les interventions en situation à fortes incertitudes . Elles légitiment également le droit au mauvais résultat (plutôt que droit à l’erreur) qui devrait également prévaloir dans tout fonctionnement individuel ou collectif et qui, dès lors, se trouve extrait du cadre de la « bienveillance » pour intégrer celui de l’intelligence de management.

« Dans un monde incertain, de bonnes décisions peuvent conduire à de mauvais résultats et vice versa. Si vous écoutez attentivement le discours ordinaire, vous verrez que cette distinction n’est en général pas effectuée. Si un mauvais résultat suit une action, les gens disent qu’ils ont pris une mauvaise décision. Faire la distinction permet de séparer l’action de la conséquence et ainsi  d’éprouver la qualité de l’action. » Howard, 1988.

« […] La pensée rationnelle sert très peu à éviter les risques. Elle semble essentiellement servir à rationaliser nos actes en leur injectant un peu de logique. »  N. N. Taleb

 « L’essence de l’intuition repose dans une organisation du savoir pour une identification rapide et non dans l’interprétation de conceptions inspirées. » H. Mintzberg, 1999

Pour ceux qui veulent en savoir davantage sur les heuristiques de jugement et la décision « frugale » développée par Gerd Gigerenzer et S. Kurzenhauser, voir cet article de Vincent Berthet (2015). On peut lire aussi « La puissance de l’intuition » de V. Pellé-Reimers