Les guides sont des professionnels de l’encadrement en montagne hivernale et estivale mais ce ne sont pas des professionnels du secours. Et pour cause : dans leur immense majorité, nos activités se déroulent sans encombres et nous sommes nombreux à voir passer les années d’activité sans nous trouver confronté(e)s à une situation de crise. Et on s’en réjouis, bien sûr.
Pourtant, faire face de la meilleure façon aux conséquences d’un accident par avalanche fait évidemment partie de nos savoir-faire professionnels. Mais, parce qu’ils ne sont pas mis à l’épreuve d’évènements réels, ces savoir-faire demandent un entretien régulier et participer à des sessions d’actualisation nous rappellent à quel point les techniques de recherche individuelles doivent êtres rafraîchies, les gestes de secours répétés, les stratégies de groupe affinées, la communication avec les secours optimisée.
Accroitre la précision pour réduire encore les temps d’intervention et augmenter les chances de sortir sans dommages de ce qui pourrait rester une désagréable mésaventure… Et aussi pour se remettre en mémoire que le mieux reste de ne pas se confronter à l’avalanche !
Tout se paye cash face au chronomètre mais la précipitation n’est pas de mise. Et les difficultés commencent lorsque la victime est localisée.
Le matériel révèle des faiblesses inattendues, les difficultés surgissent ou on ne les attends pas, les interférences et hésitations accélèrent la fuite du temps. Les résultats restent bons parce-que les principaux réflexes demeurent, mais les marges de progression sont mises en évidence !
Merci à la Cie des guides du Dauphiné pour l’organisation, au Centre de Formation des Guides de Montagne pour le suivi administratif, à Lionel Chatelain (CRS Alpes) et Fred Jarry (Anena) pour la conduite de la session ainsi qu’au 8 collègues participants qui se sont tous (et toute) donnés sans compter pour sauver nos vaillants mannequins.